Isabelle Lebret nait en 1964 dans la région parisienne. L’amour de l’Art se révèle très tôt, encouragé par une mère et un frère peintre.
Elle choisit la voie de la restauration de tableaux, et complète sa formation de peintre dans le cursus de l’école .
En 1991, elle s’installe à Toulouse en tant que restauratrice de tableaux.
Parallèlement à son activité, elle réalise des portraits sur commande et fréquente les ateliers de Bernard Peltriaux, Martine Costes et Diane Garcès de Marcilla.
En 2017, elle expose pour la première fois des œuvres personnelles: portraits, peintures animalières, et les premiers «bleus».
D’autres salons suivront, avec plusieurs récompenses.



Ma démarche artistique :
Les nus:
Je peins à l’huile sur toile de lin. Plusieurs couches de peinture se succèdent et deviennent lentement de plus en plus denses, nuancées, et lumineuses.
L’inspiration peut naitre d’une émotion, mais aussi de l’observation de gestes et d’attitudes.
Elle se nourrit de la richesse du vivant et de ses sentiments.
Le nu, sujet de prédilection, sans signe distinctif devient universel. Sa géographie et la diversité des morphologies me fascinent.
Et puis le corps parle, et l’habiller serait le bâillonner.
Afin d’avoir le juste rendu et la précision anatomique, je fais poser mes propres modèles sous un éclairage étudié .
L’emploi d’une seule couleur dégradée de l’ombre à la lumière, le monochrome, me permet de peindre comme si je modelais une sculpture en deux dimensions.
Une lumière en clair obscur sur un fond dépouillé uniformément blanc, mets en valeur les courbes et les reliefs de corps-paysages.
Le prisme du bleu engendre une distance, qui permet un autre regard par rapport au sujet .
C’est une teinte lumineuse mais douce, inattendue, mais sans agressivité, vivifiante mais aussi apaisante .
Il garde son éclat même dégradé de blanc.
Mes peintures sont des méditations. J’y dépose mon attrait pour la beauté, la tendresse, l’amour, la sensualité, la fraternité, l’introspection… des vibrations positives.
Elles reflètent ma sensibilité, et mon aspiration est d’ offrir une parenthèse de quiétude et de contemplation réconfortante et nourrissante..

A l’approche de chacune de ces œuvres, la question est : Que nous est-il donné à voir ?
Est-ce un voile bleu recouvrant la nudité avec pudeur, ou, tout à l’inverse, une révélation… ?
En premier lieu, il y a là le choix d’une couleur ; pas n’importe laquelle : le bleu.
Paradoxalement, les nus se dévoilent quand le bleu nous invite à l’introspection.
Les corps, sublimes, deviennent alors le préalable d’un cheminement plus intérieur.
Il nous est donné de voir une mise en lumière, tendre et magnifique, qui révèle à la fois la beauté des corps, et la fragilité, comme la force, de leur présence au monde.
Notre regard s’arrête sur ces parts d’être, morcelés ou complet, que nous pensons ainsi figés.
Puis, délicatement, la magie opère ; nous percevons presque leur mouvement, leur souffle, leurs battements de cœur.
Nous transposons patiemment jusqu’à voir plus loin en eux, et donc, en nous….
Jusqu’à ressentir ce que chaque nu appelle d’émotions et d’état contemplatif.
A travers ses peintures, Isabelle Lebret nous invite au voyage de notre propre nudité, dans ce qu’elle a de symbolique, une force vitale et sensible.
Moïra mars 2019